Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé le lundi 3 Novembre , la fin de ses activités médicales à Salamabila , dans la province du Maniema. Ceci après sept années d’intervention, l’organisation met un terme à un projet qui a profondément transformé le paysage sanitaire local.
Selon MSF ce retrait , effectif depuis le 31 Octobre 2025, s’inscrit dans un processus de désengagement planifié dès le lancement du projet, et ne marque pas un changement de cap.
L’organisation maintient une surveillance épidémiologique dans la zone ainsi qu’une capacité de réponse rapide en cas d’urgence.
Depuis 2018, les équipes de MSF, en appui au ministère de la Santé, ont pris en charge 16 436 victimes de violences sexuelles, vacciné 113 000 enfants contre la rougeole, traité 411 000 cas de paludisme et soigné 26 817 enfants atteints de malnutrition aiguë.
Entre 2019 et 2024 , le taux de décès maternels a été divisé par vingt et celui lié au paludisme a été réduit de moitié.
MSF indique également avoir formé 13 agents de santé reproductive des femmes issues des communautés locales pour assurer la prise en charge des survivantes de violences sexuelles , ainsi que plus d’une centaine d’agents de santé curative capables de diagnostiquer et traiter la malaria
Grâce à l’installation de 136 panneaux solaires, l’établissement est désormais autonome en électricité.
Malgré ces progrès, les besoins sanitaires demeurent considérables dans le Maniema, une province souvent marginalisée dans les financements humanitaires.
MSF appelle les autorités congolaises et les acteurs humanitaires à poursuivre les efforts pour garantir l’accès aux soins, la sécurité du personnel médical et la distribution de l’aide humanitaire à Salamabila.
Les violences sexuelles restent une urgence de santé publique dans tout l’est du pays.
Notons qu’en sept ans , MSF a accompagné les habitants de Salamabila à chaque étape du parcours de soins, du niveau communautaire aux soins spécialisés à Bukavu.
Par Judine Sadiki
