«La place de la jeune fille n’est pas dans la rue mais plutôt dans une famille».Une interpellation de l’organisation Congo Hope Initiative aux parents qui abandonnent leurs filles.C’est en prélude de la journée internationale de l’enfant Africain célébrée chaque 16 juin.
Le constat dressé par cette organisation est amer.Des jeunes filles devenues enfants de la rue sont de plus en plus visible dans la ville de Bukavu.
Abandonnées par leurs familles, elles trouvent refuge dans la rue et vivent les pires aux côtés des garçons surnommés« Mai-bobo»
Le plus choquant c’est surtout l’âge de ces filles,mineures comme majeures et qui mènent une vie pas désirable pour un être humain.
Des tables des vendeurs au marché transformés en lit ou encore pour se nourrir, elles doivent ramasser ce que les déchets dans les poubelles.
Pour Colette Salima coordinatrice de Hope Africa Initiative,la lutte est unique,que ces jeunes filles puissent avoir accès à l’éducation de qualité, aux soins de santé de base et à un niveau de vie décent.
«C’est qui est plus inquiétant, c’est surtout le nombre croissant des jeunes filles qu’on commence à rencontrer dans nos rues aujourd’hui,d’autres qui sont enceintes,d’autres qui ont des enfants déjà et cette question étant inquiétante,on a tenu à échanger avec différents acteurs pour qu’on puisse réfléchir et trouver des solutions ensemble sur comment aider ces enfants et comment les sortir de là»
Signalons qu’à part cette catégorie des filles, d’autres sont victimes du proxénétisme, d’autres chassées de leur domiciles car qualifiées d’enfants sorciers.
En rappel, la journée mondiale de l’enfant africain est célébrée chaque année en souvenir du 16 juin 1976 où des milliers d’étudiants sud-africains ont manifesté à Soweto pour exiger une éducation de qualité.