Un atelier de trois jours, organisé du 7 au 10 octobre 2024, a rassemblé des professionnels de la santé, des agents pénitentiaires en République Démocratique du Congo (RDC) et le CICR afin de discuter des défis liés à l’accès aux soins de santé en milieu carcéral et d’élaborer des stratégies pour y remédier. Cet événement, placé sous le signe de la collaboration intersectorielle, a permis de mettre en lumière les enjeux spécifiques de la santé carcérale et de renforcer les partenariats entre les ministères de la Justice et de la Santé.
Un droit fondamental bafoué
Malgré les avancées législatives reconnaissant le droit à la santé pour tous, les détenus en RDC font face à de nombreux défis en matière de santé. L’insuffisance des ressources, le manque de personnel qualifié et l’état dégradé des infrastructures pénitentiaires constituent autant d’obstacles à une prise en charge adéquate.
Les participants à l’atelier ont mis en évidence plusieurs problématiques l’accès limité aux soins: Le manque de médicaments, l’insuffisance des équipements médicaux et la difficulté à transférer les détenus malades vers des structures de soins spécialisées sont des problèmes récurrents.
Egalement, Lles conditions de détention peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des détenus. Les troubles dépressifs, l’anxiété et les comportements suicidaires sont fréquents.
Au dela cet aspect, l’alimentation déséquilibrée et monotone, associée à des conditions d’hygiène précaires, favorise la propagation des maladies infectieuses et affaiblit le système immunitaire des détenus.
Face à cette situation, Dr Elias Saade, Chargé de programme de santé et prévention au sein du CICR en RDC, la santé carcérale est une question de santé publique qui ne peut être ignorée. Il a souligné l’importance d’un dialogue continu entre les différents acteurs pour améliorer les conditions de vie des détenus.
Ils sied de noter que Les participants à l’atelier ont appelé à une collaboration étroite entre les ministères de la Santé et de la Justice, les organisations de la société civile et les bailleurs de fonds est essentielle ainsi que la formation des agents pénitentiaires et les professionnels de santé en milieu carcéral.
Par Isaac Musharamina