Une menace silencieuse guette la ville de Bukavu faute de la qualité de l’air absorbée par la population. Ceci à travers la pollution environnementale et sonore.
L’alerte est de Franck KWABE, Doctorant en géographie de l’environnement et santé.
C’était lors d’un entretien avec le reporter de la RTNK mardi, 14/Octobre/2025 en marge de la journée internationale de la qualité de l’air.
« Le bilan est lourd dans les zones scolaires, résidentielles et commerciales en ville » dit Franck KWABE.

Ce doctorant en géographie ajoute que dans la zone commerciale par exemple, Bukavu se retrouve dans l’au-delà de 90 Microgramme M³ en saison pluvieuse et en saison sèche à plus de 160 Microgramme M³. Cependant dans la zone résidentielle pendant la saison pluvieuse on est à plus de 75 Microgramme M³ et pendant la saison sèche à plus de 140 Microgramme M³. Au niveau des zones scolaires dans la saison pluvieuse Bukavu enregistre plus de 40 Microgramme M³ et pendant la saison sèche plus de 115 Microgramme M³.
Ceci pourtant l’OMS recommande un seuil de 15 Microgramme mètre cube pour réguler la qualité de l’air afin d’avoir l’air mieux et pure à respirer.
A en croire Franc KWABE, l’air est affectée en ville et Bukavu devient un dépotoir de la mauvaise qualité de l’air. Ce qui affecte négativement la santé de la population.

« Ceci par la fumée toxique dégagée par des vieux véhicules qualifiés des parcs automobiles, l’ignorance de la bonne notion d’une cuisine écologique, l’utilisation des bois et braises qui accroit la vitesse de la pollution, l’incinération des déchets et la poussière absorbée par la population » indique-t-il.
Et d’ajouter que la couche sociale la plus vulnérable est constituée des enfants et femmes enceintes avec 8 millions des cas de décès prématurés consécutivement à cette mauvaise qualité de l’air à Bukavu.
Il propose l’implantation d’un parc vert pour faire face à cette pollution, instaurer la notion de la cuisine écologique, le transport écologique, paver et goudronner les infrastructures routières afin de réduire la pollution de l’aire à Bukavu avec ses conséquences néfaste liées à diverses maladies.
Docteur Franc KWABE annonce le lancement d’un laboratoire et bureau de surveillance de la qualité de l’air dans un futur proche.
Le thème retenu pour cette année est : « course pour l’air ».
Par Eric CHOKOLA et Antoine RUHAMYA