Les constructions anarchiques demeurent une réalité dans la ville de Bukavu. Les maisons sont érigées sans respecter les normes de construction. Ces maisons sont souvent érigées sans servitude et d’autres construites sur des pentes et site à risque. La Rédaction de la RTNK s’est penché sur cette situation et vous propose cet élément de réflexion
A Bukavu dans l’est de la RDC , du jour au lendemain , des maisons naissent sans tenir compte des normes de construction.
Cette situation est plus observée dans certains quartiers populaires de la ville de Bukavu dont : Nyamugo , Cimpunda , Nkafu , Nyakaliba et Buholo et tant d’autres
A ces endroits , plusieurs maisons n’ont pas de servitude et occasionnent le manque de passage des habitants.
Cette même situation sévit également dans la commune d’Ibanda plus précisément dans l’avenue Irambo au quartier Nyalukemba , Ndendere, Panzi, Essence et Cahi où les maisons se retrouvent bâties sur les canaux d’évacuation des eaux causant des inondations pendant la saison des pluies qui approche.
A cela s’ajoutent des maisons construites sur des sites à risques tels que des pentes , colline en face du lycée Wima, vers quartier latin , Camp saio, sur le versant du bassin du collège ainsi que le site longtemps décrié « Kabwa Kasire » en commune de Kadutu
Pendant ce temps , l’arrêté ministériel portant règlementation et octroi du permis de bâtir en RDC à son article 4 stipule que le permis doit être délivré au nom de l’Etat par le ministre ayant en charge l’urbanisme et l’habitat.
Et le même arrêté à l’article 5 prévoit une analyse du dossier avant l’octroi du permis de construire.
Cette analyse doit tenir compte du respect des normes environnementales, de l’hygiène, de voirie et drainage.
Certains observateurs estiment également que tout devrait partir d’un chemin d’urbanisation où chaque entité devrait avoir un plan d’urbanisme qui doit indiquer le plan d’orientation de la ville.
Ces derniers ajoutent que les constructions anarchiques à Bukavu sont souvent due à l’insécurité dans les milieux ruraux qui favorise l’expansion démographique.
Face à cette situation, ces observateurs avisés plaident pour la délocalisation des familles vivants sur des sites impropres à la construction pour éviter le pire en cette saison des pluies.
En rappel, la ville de Bukavu enregistre des catastrophes naturelles qui occasionnent des morts et des pertes de bien de valeur durant la saison sèche suite aux constructions anarchiques.
D’où l’importance de la prise des mesures pour décourager la construction sur des sites impropres et protéger ainsi la population.
Par Loni Irenge et Eddy Malekera