Les habitants de la ville de Bukavu et ses environs ont du mal à s’approvisionner en biens, services et produits de première nécessité depuis quelques semaines.
Ceci suite à des spéculation sur le taux de change. Sur place les taux de change sont différents entre les cambistes, magasins et stations-service.
Pour certains le dollar s’achète à 2500Fc, pour d’autres à 2400Fc et cela sans effets sur le marché de bien et service. Ce qui constitue un déséquilibre selon le constat du reporter de la RTNK samedi 11/Octobre/2025.
Ce jeu spéculatif ne profite qu’à ceux qui tiennent leurs affaires en devise, laissant le citoyen lambda impuissant. Ce qui ne permet pas de satisfaire les besoins vitaux.
Depuis la baisse des Francs Congolais , les affaires marchent un peu au ralenti et certains fonctionnaires s’y retrouvent perdants.
Le cas est d’une Maman qui s’est confiée à la RTNK dans l’anonymat.
« _Nous travaillons à perte. Moi d’ailleurs je suis payée en dollars mais quand je veux me procurer des biens, je le fais en FC avec des répercussions sur les marchés où les prix sont restés intacts. Ce qui constitue un déficit commercial pour moi_ ».
A elle d’ajouter que cela touche également sur le panier de la ménagère et la scolarisation des enfants.
« _Je déplore le fait que dans certaines écoles les percepteurs ne perçoivent plus les dollars mais plutôt les francs congolais et cela au taux de 3000Fc. En tout cas nous ne savons pas où est-ce que nous allons_ ».
Un paradoxe car le franc se raréfie tandis que le dollar domine et chacun en profite.
Face à cette situation, cette dernière interpelle la conscience des uns et des autres à miser sur les taux de change actuels lors de la vente et achats de marchandises en dépit de leurs stocks dans les dépôts achetés avant cette fluctuation monétaire.
Presque même situation avec un contraste chez les conducteurs des taxis, bus et motos et les tenanciers des stations de carburants.
« _Bien que le prix du carburant reste à 3400 FC le litre, nous les conducteurs des engins nous déplorons que le taux de change se négocie encore à 2900Fc dans certaines stations de carburant avec risque de perte lorsque nous nous présentons avec le franc congolais au taux de 2500Fc_ ».
La dépréciation de la monnaie locale serait attribuée à l’intervention de la Banque Centrale du Congo qui aurait absorbé une partie de la masse monétaire en circulation.
Pourtant, la baisse du taux de change est principalement causée par une faible demande pour la monnaie et une offre excédentaire sur le marché des changes, influencées par des facteurs comme l’inflation élevée, une instabilité politique et la spéculation des investisseurs.
D’où la nécessité aux autorités de s’impliquer afin de trouver une solution palliative car elle ne proviendrait pas du chaos mais d’une action économique concrète, estiment-ils.
En République démocratique du Congo, le franc congolais connait une dépréciation depuis deux semaines face au dollar américain qui est l’autre monnaie utilisée en RDC.