La ville de Bukavu fait face à une recrudescence et pollution des mouvements citoyens et groupes de pression qui semblent avoir défié leurs missions comme c’était le cas dans le passé. De la lutte pour l’alternance, plusieurs mouvements citoyens et groupes de pression sont vus par les habitants comme une forme de tracasserie.
Musumbistes ou Kitu Kidogo, ce sont les deux termes qui apparaissent en premier quand on parle de certains mouvements citoyens ou groupe de pression au Sud-Kivu.
Pourtant dès le départ, la mission était noble, la plupart de ces mouvements citoyens ont été créés pour exiger le départ de Joseph Kabila.
Chose faite depuis 2019, nombreux devraient déjà être dissouts comme c’est sous d’autres cieux. Fort malheureusement, ces mouvements sont devenus des vaches laitières de leurs membres.
Mécontentements par ci, indignation par-là, dénonciation ailleurs, les responsables des entreprises tant étatiques que paraétatiques sont devenus des cibles de certains mouvements citoyens.
« Ils nous demandent l’argent et si on ne donne pas, ils vont nous balancer des rapports incohérents » fustigent les responsables de différents établissements de la ville.
Le plus marrant c’est quand ils s’entredéchirent entre eux, c’est de là qu’est venu le sobriquet de Misumbistes ou Kitu kidogo, des pratiques à bannir dans la société car apparenté à l’escroquerie et du chantage.
La situation se détériore quand il s’agit de la multiplicité de ces mouvements citoyens.
Dans la ville on note qu’il y en a que ceux qui sont des mallettes, d’autres des personnes inconnues mais qui vivent derrière ces fausses allégations. Décourageantes pratiques insistent le commun de mortel de Bukavu.
Le débat s’invite également au sein des médias, nombreux estiment que c’est le quatrième pouvoir qui donne de la valeur à ces actions et certains vont jusqu’à demander aux médias de ne pas accorder la parole à tous ceux qui trempent leurs noms dans des antivaleurs.