Lors d’une rencontre entre les notables du Sud-Kivu vivant à Kinshasa et les nouvelles autorités du Sud-Kivu, le ministre de la Recherche scientifique , Gilbert Kabanda, a dressé un tableau sombre de la situation de la province , la qualifiant de « Genève de l’Afrique » et de « Suisse de l’Afrique » tombée en décadence.
« Tout à disparu » , a-t-il déploré , fustigeant la passivité des autorités face à la dégradation continue des conditions de vie des populations.
Bukavu , la capitale provinciale, est devenue , selon lui , « Le plus grand bidonville de la RDC» , souffrant d’une gestion calamiteuse et d’un manque criant d’infrastructures.
Le ministre Kabanda tire également la sonnette d’alarme sur le danger que représente la fissure du Grand Ben pour la ville de Bukavu. Ce phénomène géologique, mal géré selon lui, pourrait avoir des conséquences désastreuses en cas de séisme.
Face à l’urgence de la situation, le ministre appelle à la création d’un groupe de réflexion dédié à la détérioration socio-économique du Kivu, englobant les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et du Maniema.
Il préconise aussi la mise en place d’une structure capable de « repenser le Congo de demain » et de proposer des solutions innovantes aux défis du pays.
Ce dernier exhorte également aux nouveaux locataires de Nyamoma à prendre en compte le phénomène naturel du Grand Ben comme une priorité nationale et à corriger les erreurs du passé en vue de relancer le développement du Sud-Kivu.
Il a enfin appelé à bannir « l’immoralité » dans la gestion de la chose publique, condition sine qua non pour un changement positif.
Signalons que le message du ministre , Kabanda intervient dans un contexte de crise multiforme au Sud-Kivu, marqué par la pauvreté, l’insécurité , et la dégradation des infrastructures.
Ces recommandations qui ouvrent la voie à une réflexion approfondie ainsi qu’à des actions concrètes pour sortir la province de sa situation de marasme.
Par Gloria Asifiwe