21 ans après, la communauté Banyamulenge réclame toujours justice et réparation pour les massacres de Gatumba survenus en août 2004.
Une demande formulée lors de l’activité commémorative et d’hommage aux victimes tenue ce mercredi 13 Août 2025 dans la salle Marie Claire de Bukavu.
Il est temps que justice soit rendue, que les coupables soient punis de façon exemplaire et que l’impunité cesse, hausse le ton un rescapé issu de la communauté Banyamulenges.
Ce dernier déplore le fait que 21ans après la tragédie rien de concret n’a été fait pour saluer la mémoire des victimes et apaiser les rescapés ainsi que leurs familiers.

« _Moi j’exige que les auteurs du massacre de Gatumba et le nettoyage ethnique encours soient arrêtés et traduits en justice. Et je suis conscient que cela doit passer par l’implantation d’un tribunal spécial institué pour punir les crimes commis en RDC_ ». Rescapé
De son côté , l’ingénieur BIGANIRO MUTWARE Emile, Président de la mutualité des Banyamulenges appelle toutes les communautés Congolaises à l’unité, à la cohabitation pacifique.

« _A la communauté internationale de rétablir les victimes dans leurs droits et punir les auteurs et au gouvernement congolais je demande de mettre fin aux attaques ciblées des Banyamulenge afin de permettre aux réfugiés de rentrer chez eux_ ».
Sur place, le gouverneur du Sud-Kivu sous la bannière AFC/M23 s’engage à promouvoir le vivre ensemble fondé sur la paix et la cohabitation pacifique.

« _J’invite tous et chacun à bannir le discours de haine, la discrimination et vengeance intercommunautaires afin qu’ensemble nous puissions faire le Sud-Kivu un oasis de Paix_ ». Patrick BUSU BWA NGWI.
En rappel, cette attaque attribuée au mouvement de rébellion hutu des Forces nationales de libération (FNL) avait causé la mort de 166 personnes parmi lesquelles les Tutsis congolais réfugiés dans le camp de Gatumba, au Burundi. Tous étaient des Tutsis congolais originaires de la province du Sud-Kivu en RDC qui avaient fui une guerre civile.