Informer les journalistes sur les actions de prévention, d’atténuation, de protection et de soutien aux victimes de violences sexuelles en temps de conflit : tel était l’objectif du briefing média organisé ce mardi 25 juin 2025 par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bukavu.
Une vingtaine de journalistes y ont pris part dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit, célébrée chaque 19 juin.
Selon Karl-Heinz Moder, chef de la sous-délégation du CICR au Sud-Kivu, les violences sexuelles constituent l’une des formes les plus perfides des conflits armés. « Elles ont des conséquences à plusieurs niveaux : physiques, psychologiques, sociales et économiques. Les journalistes ont un rôle essentiel pour briser le silence et sensibiliser les communautés », souligne t-il.
Jean Mukengere, quand à lui, rappelle que ces violences restent fréquentes dans les contextes de guerre.
« Elles sont omniprésentes dans les zones de conflit, mais si, on ne les voit pas, elles existent et nécessitent une attention particulière », précise t-il.
Présent à la séance, Jeannot Kalenga, journaliste à Bukavu, salue cette initiative.
« Ce genre d’activité nous aide à mieux comprendre notre responsabilité professionnelle face à ces réalités. Il est temps d’en parler avec éthique et engagement ».
Le CICR intervient notamment dans la prise en charge médicale, l’accompagnement psychologique des victimes, la lutte contre la stigmatisation, et la sensibilisation communautaire.
Par Isaac Musharamina