La route nationale numéro 2, reliant Bukavu, Walungu, Mwenga Shabunda est au cœur des préoccupations des autorités provinciales, des coopératives minières et de la société civile. Une rencontre vient de se tenir ce 14 Janvier 2025 à Bukavu pour discuter des modalités de coopération en vue de sa réhabilitation.
Les participants dressent un constat alarmant de la situation de la RN2. Plus de 47 bourbiers rendent la circulation quasi impossible, entraînant une hausse des prix des produits de première nécessité, une exploitation illégale des ressources naturelles et une dégradation de l’environnement.
Le Directeur de cabinet du ministère des Mines, représentant son ministre, souligne l’importance d’un dialogue constructif entre tous les acteurs afin que l’exploitation des ressources minières contribue à l’amélioration des infrastructures routières.
Ir Alain Mugangu, Directeur provincial de l’Office des Routes, a quant à lui chiffré les besoins pour la réhabilitation du tronçon Bwahungu-Kamituga, d’à peine 105 kilomètres à plus de 3 millions de dollars.
Ce dernier lance un appel aux entreprises minières pour qu’elles s’engagent financièrement à résoudre ce problème.
Le président de Lusu Lega Mwenga, Mwenze Mbula Ngoyi Joseph, exprime le souhait de voir construire une route asphaltée et durable, mettant ainsi fin aux problèmes récurrents liés aux routes en terre battue.
Leon Mweru Wakatanda, Président du réseau des coopératives minières, rappelle l’engagement pris par les coopératives de contribuer à l’entretien de la RN2, conformément à l’acte signé en faveur du développement local.
Il est important de noter que les populations de Mwenga et Kamituga ont bloqué la route à plusieurs reprises depuis le 9 décembre dernier pour protester contre l’activité illégale des exploitants miniers chinois.
Par Isaac Musharamina