Mme Mapenzi Mema Thérèse , plaide pour la protection des femmes et fillettes accusées de sorcellerie et appelle les autorités à sanctionner les auteurs de cette pratique. La directrice du Centre Olame, l’a exprimé dans un entretien avec la RTNK , en réaction à un cas de meurtre d’une vieille dame en territoire de Walungu en début de cette semaine.
Partant du constat selon lequel , plusieurs femmes et petites filles de Kamole à Idjwi, Bushumba à Kabare , Kamisimbi , Kalole à Walungu et Luvungi dans la plaine de la Ruzizi , sont souvent torturées , filmées et parfois déshumanisées en pleine journée et souvent en présence des enfants , suite au phénomène « Mujakazi » qui les accusent de sorcellerie
Mme Mema Mapenzi Thérèse , estime que les autorités doivent se servir des images montrant les visages des auteurs de cette pratique pour ouvrir des enquêtes et rétablir des responsabilités quant à ce
« C’est qui détruit plus l’ harmonie sociale , c’est de voir que ces femmes sont torturées la journée , filmées et parfois déshumanisées en présence des enfants et de tout le monde . La violence sur les accusations à la sorcellerie se normalise »
Et de poursuivre :
« Pour moi c’est parce qu’il y a une complicité de l’autorité qui ne puni personne . Les images qui circulent sur ces violences montrent clairement les personnes qui maltraitent les femmes , qui les frappent fort (…) Ces images seraient même une preuve pour commencer les enquêtes et arrêter les auteurs»
Pour assurer l’ harmonie sociale et protéger les générations futures , cette activiste des droits humains appelle les autorités à protéger ces femmes pauvres âgées et les petites filles orphelines nées hors mariages souvent victimes de l’injustice populaire.
« Le grand problème est que c’est seulement les femmes pauvres , âgées et les petites filles orphelines nées hors mariages.et dans des circonstances où quelqu’un doit payer le prix de la misère, quelqu’un doit être responsable du malheur qui frappe la famille (….) Aux autorités , de protéger les personnes âgées, et toutes ces personnes accusés de la sorcellerie. De considérer cette situation comme une priorité (… )Le fait de ne pas punir ces actions favorise les injustices populaires (….) Et quand personne ne fait la justice, quand l’impunité s’installe c’est alors que les injustices dominent avec plusieurs conséquences»
A la population , Mme Mema Mapenzi Thérèse appelle à la prise de conscience et à chercher une autre punition au lieu de recouvrir à ces genres de violence.
Et d’ajouter que le Centre Olame traite depuis plusieurs années des questions liées aux accusations de femmes de sorcellerie et compte plusieurs plaidoyers au niveau national et international en vue de barrer la route à l’injustice populaire qui occasionne la mort tragique des femmes et petite fille accusées de sorcellerie.
En somme , cette structure a déjà réalisé une analyse avec une organisation allemande Missio Aachen et selon laquelle , les femmes sont maltraitées dans 45 pays en les accusant de la sorcellerie et grâce à ses plaidoyers, le 10 Août a été instituée comme la journée internationale contre les accusations de sorcellerie
Par Loni Irenge Joël
