RDC commémore samedi 16 janvier 2021 le 20e anniversaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Arrivé au pouvoir en mai 1997, Laurent-Désiré Kabila était à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL). Il a été assassiné le 16 janvier 2001 à Kinshasa. Il s’agit de l’aboutissement d’un combat politique, commencé dès les années 60 lors de l’accession du pays à l’indépendance.
L’engagement politique de Laurent -Désiré Kabila remonte dès 1960 pendant la crise qui secoue la RDC après son accession à l’indépendance.
D’après plusieurs sources, dès le mois d’août 1960, il a été parmi les artisans de la lutte contre la gendarmerie katangaise dans les rangs de la jeunesse du Parti Balubakat. Laurent-Désiré Kabila se fait très vite remarquer par Jason Sendwé, chef du ce parti.
Laurent-Désiré Kabila est un excellent orateur, a-t-il expliqué, en le nommant colonel de jeunes Balubakat, l’une des milices de la région.
C’est seulement en 1963 qu’il sort de l’anonymat lors de la création du Comité national de libération (CNL), formation politique nationaliste et révolutionnaire proche de Lumumba, qui veut éliminer le Gouvernement Adoula par la lutte armée. Il est secrétaire général aux Affaires sociales, Jeunesse et Sports de la CNL.
Lorsque les forces lumumbistes déclenchent l’insurrection en 1964, les milices dirigées par Laurent Désiré Kabila se rallient à l’insurrection et prennent Albertville (aujourd’hui Kalemie). Kabila devient vice-président d’un « gouvernement provisoire », qui ne durera que quelques mois.
Au début de l’année 1965, il se replie au Sud-Kivu, où il est nommé chef des opérations militaires par un pouvoir rebelle qui contrôle à cette époque plus du tiers du territoire congolais.
Il refuse de participer avec son parti, le Parti de la Révolution Populaire (PRP), à la conférence nationale souveraine qu’il considère comme une institution à la solde de Mobutu.
Homme de gauche et proche de Che Guevara, Kabila sort de l’ombre en septembre 1996, quand il signe à Gisenyi, au Rwanda, un protocole d’accord avec trois autres exilés congolais créant l’AFDL dans l’objectif de chasser Mobutu du pouvoir. Avec les soutiens de troupes rwandaises, ougandaises et même angolaises, il prendra le pouvoir le 17 mai 1997.