Les paysans agriculteurs de Katogota (Sud-Kivu) tirent la sonnette d’alarme sur le manque de médicaments phytosanitaires pour faire face à plusieurs maladies qui s’attaquent à la culture de maïs et de tomates.
Près de 10 hectares de ces deux cultures ont été touchés en ce début de la deuxième saison culturale dans le village de Katogota.
Auparavant, ils s’approvisionnaient en produits phytosanitaires dans la province burundaise voisine de Cibitoke en face. Mais depuis la fermeture de la frontière à la suite à la Covid-19, ils ne savent plus à quel saint se vouer. A Uvira et à Bukavu, ces médicaments coutent chers, selon eux.
Pendant ce temps, le maïs et la tomate cultivés sur des vastes champs vers l’axe Mukamba, Kahuli et Kininya, à Katogota, sont sérieusement attaqués par des chenilles localement connues sous les noms de Kajangala et Kibabu Katobola.
Pour le coordonnateur de l’association contre le mal et pour l’encadrement de la jeunesse « ACMEJ/DH », Eric Muvomo, le risque de la baisse de la production agricole de ces deux cultures est très élevé sur à cette période culturale : « Il serait important si, en dehors de la GIZ/Bukavu, un autre partenaire du gouvernement provincial ou nationale venait en assistance aux paysans, parce que dans l’allure où vont les choses, on n’a pas l’espoir de l’ouverture de la frontière avant la fin de la saison culturale ».
L’ONG locale ACMEJ lance ainsi un SOS aux autorités locales, afin de voler au secours de 200 paysans regroupés au sein des organisations de développement agricole de Katogota.